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Eleanor Ellis

Née à Toronto, 1912 - Décédée à Montréal, 1994

Création

1927 - années 1980

Robe (détail), Eleanor Ellis, 1967. Don de The International Ladies Garment Workers Union of Montreal, M967.79.1 © Musée McCord

Née à Toronto, Eleanor Ellis déménage très jeune à Montréal avec ses parents et les deux autres enfants de la famille. Son père, travailleur dans l’industrie du vêtement, décède lorsqu’elle est âgée de sept ans. Ellis quitte l’école à 15 ans pour travailler dans l’industrie de la mode et soutenir sa famille. Pendant les années 1930, elle est mannequin et designer de vêtements pour des marques qui sont distribuées dans l’ensemble du Canada. En 1944, elle épouse Jacob Winfield, propriétaire d’une lucrative entreprise de bois d’œuvre.

En 1952, Ellis s’associe avec Simon Levin pour fonder Levin-Ellis Ltd., une entreprise de fabrication de vêtements pour femme qu’ils exploitent depuis un local situé au 1470, rue Peel, jusqu’en 1962.

Levin-Ellis produit également des copies et des adaptations autorisées de robes du soir des couturiers canadiens Raoul-Jean Fouré et Jacques de Montjoye pour au moins une occasion,

un événement organisé en 1959 où sont présentées des copies de vêtements haute couture réalisées par des membres de l’Association des couturiers canadiens. Le grand magasin Eaton offrira ces modèles l’année suivante. En 1960, Levin-Ellis présente aussi une robe tunique d’« inspiration mexicaine et mauresque » copiée de Colpron-D’Anjou, ainsi qu’une copie identique d’une robe de bal de Mario Di Nardo réalisée dans un coton canadien à imprimé floral. Levin-Ellis est membre de la Dress and Sportswear Manufacturers’ Guild et participe aux défilés de mode de l’organisation.

Entre 1960 et 1963, Ellis crée sa propre entreprise de fabrication de vêtements féminins sous le nom d’Eleanor Ellis Ltd., qui loge à la même adresse que Levin-Ellis et qui restera en activité jusqu’à la fin des années 1970. Cette entreprise se spécialise dans les robes cocktail et les robes du soir abordables. Le grand magasin Simpson lui commande des copies d’une robe couture de Jeanne Lanvin qu’il vend à un prix beaucoup plus bas que l’originale. Ellis crée aussi des copies couture de vêtements de designers de renommée internationale comme Chanel et de talents locaux tel Mario Di Nardo qui attirent l’attention et les louanges des médias. Elle participe aussi à des défilés de mode pour des fabricants de tissus comme Celanese Paris et Arnel.

Elle se fait un point d’honneur d’utiliser des tissus canadiens et d’encourager des entreprises du Canada, ne cachant pas sa déception lorsque le gouvernement fédéral échoue à soutenir l’industrie nationale et les exportations.

Ses vêtements sont souvent présentés lors des défilés des collections nationales de l’Union internationale des ouvriers du vêtement pour dames. En février 1967, Eleanor Ellis crée une robe longue et un manteau en papier ornés de caricatures d’hommes politiques et de logos d’Expo 67 et du centenaire du Canada réalisés par Robert Lapalme, un ensemble présenté comme le clou d’un défilé pour annoncer la tenue d’Expo 67. Lors de ce même défilé, elle remporte le prix de la critique pour la plus belle robe cocktail, une tenue composée d’un manteau en dentelle rouge assorti à une robe en chiffon blanc, portée sur une culotte bouffante en dentelle rouge et blanche. Ses vêtements portent l’Étiquette syndicale, attestant l’utilisation d’une main-d’œuvre et de tissus canadiens.

Après la fermeture de son entreprise, Ellis continue à travailler dans l’industrie de la mode jusque dans les années 1980 à titre de directrice de Simac Ltd., une entreprise de fabrication basée à Hong Kong faisant affaire avec des producteurs de vêtements mode canadiens et britanniques.

Robe, Eleanor Ellis, 1967. Don de The International Ladies Garment Workers Union of Montreal, M967.79.1 © Musée McCord

Sources

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Burton, Ted. Letter, October 2, 1964.

« Business Cards. » McCord Museum.

« Canadian Couturiers Show Mexican, Moorish Themes. » Women’s Wear Daily, September 21, 1960, 5.

Carter, Joyce. « Cut-Rate Carbon Copies. » The Globe and Mail October 17, 1964, B16.

« Défilé De Modes Canadiennes. » Le Progres du Golfe, September 25, 1959, 25.

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« Eleanor Ellis. » Style, November 29, 1971.

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Hunter, Lorraine. « High Style, High Color in the Centennial Collection. » The Ottawa Journal, February 11, 1967, 18.

« Lovell’s Montreal Alphabetical Directory. » In Annuaires Lovell, edited by Annuaires Lovell, 1959. Montreal, QC: Lovell Publishing, 1951.

« Lovell’s Montreal Alphabetical Directory. » In Annuaires Lovell, edited by Annuaires Lovell, 1456. Montreal, QC: Lovell Publishing, 1953.

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« New Fabrics Revolutionize Fashions. » Sherbrooke Daily Record, March 23, 1960, 3.

« Nouveau Chapitre Dans L’histoire De La Mode Au Canada. » Le Devoir, September 25, 1959, 6.

Style 100. June 1937.

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Winfield Poleski, Barbara. « Eleanor Ellis Winfield. » McCord Museum, 2016.

« ‘Zingy Elegance’ in New Formals. » The Brandon Sun, June 17, 1965, 9.

Date de publication

01/02/2019

© Musée McCord Stewart 2024