Fondée à Montréal en 1986 par Francine Fontaine, Revenge a joué un rôle clé dans la visibilité et le succès commercial des designers de mode québécois. La boutique du 3852, rue Saint-Denis était reconnue pour son offre constituée exclusivement de créations produites au Québec.
Plus qu’une simple boutique multimarque, Revenge était considérée comme un carrefour pour les jeunes designers de la relève.
Parmi les créateurs de renom qui y ont fait leurs premiers pas, on trouve notamment Jean Airoldi, Hélène Barbeau, Angela Bucaro, Christian Chenail (Muse), Michel Desjardins, Denis Desro, Chantal Levesque (SHAN) et Marie Saint Pierre.
En plus de leur offrir un espace attitré pour placer leur marchandise en consigne, Revenge met en place différentes initiatives promotionnelles, notamment des brunchs-défilés ainsi que la publication des dossiers « Créateurs québécois » en supplément du magazine Clin d’œil. Le travail de Francine Fontaine est appuyé par son équipe constituée, entre autres, de Daniel Lussier, Régis Thibeault, Guylen Fortin, Guy Deschênes, Joël Fhima, Jessica Harnois, Richard Lanthier et Christine Couture. En 1990, ils créent l’Association pour la promotion des designers de mode du Québec. Trois ans plus tard, l’organisme sans but lucratif devient une véritable association professionnelle, soit l’Association professionnelle des designers de mode du Québec.
La boutique Revenge est rachetée par Michel Contant et Francine Ouellet en 1998. Cette dernière travaille comme comptable pour l’entreprise depuis ses débuts. L’acquisition coïncide avec une époque où un nombre croissant de créateurs québécois ouvrent leur propre boutique. Perdant le caractère unique de son offre, la nouvelle administration doit élargir son créneau pour y inclure des designers canadiens dont les produits sont plus rares à Montréal. Au printemps 2002, le duo lance sa propre ligne de vêtements pour homme sous l’étiquette TAM. Il s’agit de complets haut de gamme au style à la fois classique et urbain.
Revenge met un terme à ses activités en 2009 à un moment où plusieurs commerces de la rue Saint-Denis ferment leurs portes.
En 2011, Francine Ouellet lance sa propre entreprise de confection d’articles en fourrure synthétique sous la marque Bluff Fourrures. Depuis 2017, elle est membre du Conseil des métiers d’art du Québec et prend part à différents salons et foires d’artisans.
Sources
« Revenge souffle ses 20 bougies », La Presse, jeudi 7 décembre 2006, (récupéré dans Eureka le 26 septembre 2018)
« Mutation dans le commerce de la mode », La Presse, mardi 6 février 2001, (récupéré dans Eureka le 26 septembre 2018)
Date de publication
01/10/2004
Rédaction
Dicomode
Révision
Madeleine Goubau, Collaboratrice