Lucien Lacouture connaît une notoriété certaine dans le Montréal des années 1920 et 1930. Au début des années 1920, il obtient son diplôme de la Fashion Academy à New York et commence à gagner sa vie comme designer pour des magasins spécialisés. En 1924, il y travaille à faire des costumes de théâtre à l’atelier de la modiste franco-américaine Yvonne Routon, et part ensuite pour la France pour ouvrir un atelier à Paris au compte de madame Routon. Vers 1926, il revient à Montréal pour établir son propre atelier sur la rue Mackay, non loin de celui de son ami le chapelier Émile Phaneuf, et déménage ensuite sur la rue Bishop.
Au début des années 1930, il compte parmi sa clientèle des femmes de la haute société montréalaise, dont Saidye Rosner Bronfman, épouse du célèbre fondateur de la compagnie Seagram. Sa première d’atelier est Hernance Ferland, qui sera engagée par Marie-Paule Nolin après le décès de Lacouture en 1934, ce qui lui permettra de récupérer une partie de sa clientèle convoitée. Dans son autobiographie, Elsa Gidlow parle de la vie personnelle de Lacouture en tant qu’homosexuel vivant dans le Montréal du début du 20e siècle.
Sources
Beaudoin-Ross, Jacqueline, 1991. «Marie-Paule Haute Couture», Dress, 18 : 14-25.
Gidlow, Elsa. Elsa, I Come with My Songs : The Autobiography of Elsa Gidlow. San Francisco: Booklegger Press, 1986.
Guersney, Betty, 1982. Gaby. The Life and Times of Gaby Bernier Couturière Extraordinaire, Toronto, Marincourt Press, 200 p.
Higgins, Ross, 1998. «À la mode : Fashioning Gay Community in Montreal», dans Consuming Fashion. Adorning the Transnational Body, Anne Brydon et Sandra Niessen (dir.), Oxford et New York, Berg, p. 129-161.
Date de publication
01/10/2004
Rédaction
Dicomode