Groggy était une marque de mode urbaine jeune et branchée destinée aux 16 à 30 ans. Les vêtements étaient fabriqués et vendus en gros par Trio Group Inc., une entreprise multidivisionnaire dont les bureaux étaient situés rue Chabanel à Montréal. Trio Group était avant tout un importateur et fabriquait d’autres marques comme Cream Soda et Covet, en plus de détenir les licences canadiennes pour Hang Ten et Ocean Pacific.
Selon Lloyd Prinzant, ancien vice-président de Trio Group, le nom Groggy était inspiré de l’allure un peu sonnée des générations X et Y.
Bien faits, mais abordables, les vêtements style années 1970 de Groggy, tels que les survêtements en tricot double, les manteaux en fourrure synthétique de fantaisie aux couleurs vives, les chandails à capuchon en molleton et les tee-shirts étaient très populaires.
Comme pour la plupart des marques de mode urbaine, les logos occupaient une place centrale et étaient incorporés dans la majorité des modèles de vêtements.
Vendus dans l’ensemble du Canada dans des magasins indépendants et spécialisés comme Simons et Off the Wall, Groggy générait chaque année environ 7 à 10 millions de dollars de ventes au milieu des années 2000, l’Ouest canadien étant un marché particulièrement lucratif. Groggy était en phase avec les autres marques de vêtements pour planchistes, les lignes hip-hop et les collections club de l’époque, dont l’entreprise montréalaise Luscious et le géant américain de la mode de rue Triple Five Soul.
Sources
Interview avec Lloyd Prizant et Linda Yoffe, 1er février 2022.
Rabinovich, Simona. « Taking it to the Street », The Montreal Gazette, 6 avril 1998, F6.
Date de publication
21/02/2023