Née à Montréal en 1946, Francine Monette a étudié en design d’intérieur à l’Institut des arts appliqués, pour ensuite faire des études en coupe et couture à l’école Cotnoir Capponi. À partir de 1966, elle expose ses créations tricot à la Boutique Soleil dans le Vieux-Montréal et commence à présenter ses collections à la presse.
Dès 1968, elle signe ses créations de son nom marital, Francine Vandelac, et ouvre la même année sa boutique éponyme au 1459, rue Crescent à Montréal.
En tant que designer spécialisée en maille, elle se démarque rapidement dans le monde de la mode au Québec et publie le livre Le tricot : « maille, maille,… que c’est pâmant » publié aux Éditions de l’Homme en 1972.
En 1971, elle ferme boutique et déménage son atelier rue McGill pour prendre de l’expansion et offrir ses créations haut de gamme pour homme et femme à des boutiques et des grands magasins de partout au Canada.
Elle dirige 65 ouvrières qui exécutent ses modèles. Elle participe aux événements Montréal Mode en 1973, 1974 et 1976, et avec son créneau distinct qui lui vaut d’être reconnue comme « la tricoteuse du Québec », elle fait l’objet d’articles élogieux dans la presse canadienne et américaine. Invitée par la Maison du Québec à New York à présenter ses collections, ses créations seront en vedette dans les vitrines de Bonwit Teller sur la Fifth Avenue à New York et de Holt Renfrew sur la rue Sherbrooke à Montréal. Durant cette même période, elle reçoit les prix annuels pour « Excellence de création » et « Dynamisme dans la mode », décernés par le ministère de l’Industrie et du Commerce.
Francine Vandelac réalise aussi des costumes de scène pour les spectacles du Caf’Conc présentés au Château Champlain à Montréal et à Nassau dans les Bahamas, et crée des costumes pour différentes productions de Radio-Canada et pour le cinéma canadien et américain. Elle signe des chroniques de tricot dans le magazine Madame et produit des collections de modèles à exécuter pour des compagnies de laine et fil à tricoter.
Parallèlement à la mode, elle crée des pièces murales en fibres de toutes sortes et présente plusieurs expositions solos de tapisseries au Québec, à New York et à Washington. Elle conçoit et exécute aussi une grande murale en laine du pays, commandée lors de la construction du Complexe Desjardins à Montréal.
Elle crée des vêtements pour les promotions de Dominion Textile, notamment une collection pour le 75e anniversaire de la compagnie (1980), une rétrospective de 75 ans d’histoire de la mode au Québec. Cette collection fut l’objet d’une émission spéciale sur l’histoire de la mode au Québec diffusée à TVA le 25 décembre 1980 et 1981.
En 1980, elle propose une nouveauté : des vêtements de fourrure tricotés. De 1982 à 1990, elle participe avec ses créations exclusives aux défilés annuels des designers québécois et distribue ses vêtements dans quelques boutiques haut de gamme et auprès d’une clientèle privée.
Dans les années 1990, Francine Vandelac devient directrice de galeries d’art, et expose ses œuvres textiles. De 2008 à 2014, elle crée des collections de bijoux et d’accessoires en textile recyclé.
Deux expositions rétrospectives lui ont été dédiées : Totalement maille, présentée en 2014 au Musée du costume et du textile du Québec et mettant à l’honneur ses créations des décennies 1960-1970, et une autre en 2016 organisée dans le cadre des Journées de la culture à Piedmont. En 2019, elle continue à faire des vêtements et des bijoux pour une clientèle privée.
Sources
Carter, Joyce. « FRANCINE » The Globe and Mail, 5 juillet 1973.
« Francine Vandelac : Sa mode tricot a séduit les américains » Photo-journal, 16 au 22 juillet 1973, p. 6.
Iona Monahan, « Francine’s Knitting Needles Make Fur Fly » The Gazette, 23 septembre 1980.
Date de publication
01/02/2019