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Mario Di Nardo

Né à Montréal, 1934

Création

1954 - milieu années 1980

Diplômé de l’École des métiers commerciaux de Montréal en 1953, Mario Di Nardo est stagiaire le temps d’une saison chez le couturier Norbert Niewelt, où il perfectionne sa connaissance de la couture à l’européenne. Il entreprend bientôt de créer des modèles sur mesure à son propre compte et l’année suivante il ouvre un studio sur la rue Peel, où il va se constituer une clientèle. En 1958, il installe sa maison de couture au 2130, rue Crescent.

Après une première saison où il présente sa collection en solo, il est recruté par l’Association des couturiers canadiens en 1959 et se joint dès lors aux défilés collectifs du groupe jusqu’à sa dissolution en 1968. Comme représentant de l’Association, il participe à l’exposition Silhouettes au Musée des beaux-arts de Montréal en 1965, où il présente trois vêtements originaux.

Le couturier excelle dans la création de tailleurs et de manteaux. Comme le veut l’époque, il conçoit également un grand nombre de tenues de soirée, de robes de bal et de robes de mariage. Outre les femmes de la classe nantie, qui justifient la plus grande part de son activité, il habille les femmes du milieu artistique et de la télévision, dont Andrée Lachapelle, Denise Pelletier, Renée Claude, Monique Leyrac, Michelle Tisseyre et Dominique Michel. Cette dernière porte une création de Mario Di Nardo lorsqu’elle est couronnée Miss Radio-Télévision au Gala des artistes de 1966.

Le couturier s’adonne aussi à la création de costumes : pendant une dizaine d’années il en conçoit pour les productions du théâtre de Marjolaine Hébert à Eastman et à Montréal, pour la Comédie Canadienne et pour la Nouvelle Compagnie Théâtrale. Diane Dufresne recourt à ses talents de costumier depuis ses débuts sur scène jusqu’à son mégaspectacle Magie rose au Stade olympique en 1984. À l’époque d’Expo 67, il est question à Montréal de la création d’une maison d’opéra.

Stimulé par ce projet, Mario Di Nardo obtient une bourse du Conseil des arts du Canada et se rend en Europe au cours de l’automne 1968 et de l’hiver 1969 pour étudier l’organisation et les techniques des ateliers de costume, entre autres ceux de Covent Garden à Londres, de l’Opéra de Paris, de la Scala de Milan et de l’Opéra national de Vienne.

Le projet fera long feu, mais le couturier conserve son intérêt pour la conception de costumes, sans compter que la haute couture n’a plus beaucoup d’adeptes au tournant des années 1970.

Peu après son retour d’Europe, le créateur s’installe dans un loft du Vieux-Montréal où, pendant une douzaine d’années, tout en poursuivant ses activités de costumier, il dessine des collections de vêtements d’enfants, notamment pour les manufacturiers Canadian Children’s Wear Limited et Tricots Domino. Vers le milieu des années 1980, il délaisse la création de vêtements et de costumes pour se consacrer entièrement à la peinture et à la sculpture. Selon les témoignages de plusieurs de ses contemporains, Mario Di Nardo fut une figure avant-gardiste au sein de l’Association des couturiers canadiens dans les années 1960. Iona Monahan  apprécie beaucoup ses talents, affirmant que c’est son couturier préféré dans une entrevue télévisée en 1967.

Sources

« Canada Centennial. The Canada Fashion Scene », Woman’s Wear Daily, 14 février 1967, p. 48-49.

Olive Dickason. « Canada’s Mario di Nardo – young couturier who loves exaggerated line », The Globe Magazine, 11 octobre 1958, p. 24-26.

Time (Canada), « Fashions. Canadian Accent », 5 septembre 1960, p. 11.

Date de publication

01/10/2004

Rédaction

Dicomode

Dernière révision le
01/02/2019 Suggérer une modification

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