Georges Lévesque a été un designer de vêtements pour femme reconnu pour son non-conformisme, son style en marge des tendances ainsi que son esthétique colorée et ouvragée.
Souvent désigné comme le « Jean Paul Gaultier du Québec » par la presse, il préférait laisser libre cours à sa créativité plutôt que de se plier aux dictats de la mode commerciale.
Autodidacte de la mode, Georges Lévesque commence à confectionner quelques vêtements aux débuts des années 1970 pour personnaliser sa garde-robe. À l’époque, il fait partie d’une troupe de danse moderne, mais bien vite, la création de mode l’accapare. En 1976, il se joint à d’autres designers qui gravitent autour de la boutique Beige, sur la rue Prince-Arthur à Montréal. L’année suivante, avec Michèle Hamel pour associée, il ouvre la boutique Pur Hasard, au 1567-A, rue Saint-Denis. Au début des années 1980, il installe son atelier sur le boulevard Saint-Laurent et, toujours avec Michèle Hamel, se lance dans le prêt-à-porter. Malgré une distribution s’étendant de New York à Paris, la griffe Pur Hasard disparaît en 1984, Georges Lévesque n’étant pas à l’aise avec les contraintes de la production en série.
Pour préserver sa liberté, il revient à une démarche plus artisanale.
Il s’associe alors à sa compagne Marie-Josée Gagnon, propriétaire de la friperie Scandale depuis 1977. Les vêtements signés Georges Lévesque pour Scandale délogent progressivement la marchandise usagée, de sorte que la boutique Scandale en viendra à diffuser essentiellement les créations de Georges Lévesque.
Parallèlement à son travail de designer de mode, Georges Lévesque a aussi travaillé dans le créneau du costume de scène.
Il a notamment habillé Céline Dion et Diane Dufresne pour leurs spectacles, et collaboré avec différentes troupes de théâtre montréalaises.
Lors de son décès, en 2011, il était en train de mettre la touche finale aux costumes du spectacle équestre Cavalia. Georges Lévesque est mort d’une crise cardiaque à l’âge de 59 ans.
Sources
Baril, Gérald. «Georges Lévesque. Haute couture en rupture», dans G. Baril, et al., Atmosphères, catalogue d’exposition, Centre de design de l’Université du Québec à Montréal, 2001, p. 41-46.
Dumas, Ève. «De la tête aux pieds. Georges Lévesque», La Presse (Actuel), 17 juillet 2001, p. B1.
Lavigne, Lucie. «Georges Lévesque. Mister Freak», Elle Québec, No 136, décembre 2000, p. 158-165.
« Scandale » Boulevard Saint-Laurent, SDBSL, http://boulevardsaintlaurent.com/fr/repertoire/scandale/. 2018. Lien externe
St-Jacques, Sylvie. « Mort de Georges Lévesque : « Il était notre Jean Paul Gaultier » » La Presse, La Presse Inc., 24 août 2011, https://www.lapresse.ca/vivre/mode/201108/24/01-4428554-mort-de-georges-levesque-il-etait-notre-jean-paul-gaultier.php. Lien externe
Vincent, Julie. «Le temps retrouvé. Julie Vincent, actrice, rencontre Georges Lévesque, créateur de mode», Topo Magazine, no 36, mars 1995, p. 56-57.
Date de publication
01/10/2004
Rédaction
Dicomode
Révision
Madeleine Goubau, Collaboratrice